L'astre de notre système solaire provoque quelques sueurs froides aux astronomes du monde entier. Voilà près de deux ans, que le Soleil montre une certaine léthargie. Les scientifiques de la NASA avaient prévu une reprise d'activité été 2007, maximum début 2008 et rien. Notre Soleil est-il malade ?
Les astronomes avaient prévu une reprise d'activité solaire en été 2007-début 2008 (c'est le cycle 24) mais le Soleil n'en fait qu'à sa tête. Comment le voir ?
En période de fortes activités solaires, les scientifiques peuvent observer de nombreuses taches sombres à sa surface dues aux champs magnétiques solaires. Or actuellement, il n'y a pas de points noirs qui se bousculent sur sa surface.
En juillet 2009, les astronomes ont eu une lueur d'espoir en décelant la tache 1024 et sa croissance au cours des mois suivants. Le Soleil aurait-il fini "d'hiberner" ?
Pourquoi le Soleil tarde-t-il à entrer de nouveau en activité ? Aucun scientifique n'est capable de l'expliquer. La cause serait au cœur même de l'étoile.
Une chose est sûre : en 2008, 266 jours se sont écoulés sans l'ombre d'une tache solaire. Le début de l'année 2009 ne fut guère plus encourageant. Cette durée d'absence de toussotements solaires est la plus longue jamais observée depuis...1913 qui comptabilise 311 jours d'absence de taches sur le Soleil.
La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) prévoyait une reprise en janvier 2010, quelques taches sombres se dessinent en effet sur la surface solaire mais rien de suffisant pour parler d'un vrai redémarrage.
Quand le Soleil atteindra son pic d'activité ? Là aussi, chacun y va de son pronostic. Pour David Hathaway de la NASA, il faut attendre 2011 voire 2012.
Les astronomes américains, Matthew Penn et William Livingstone pensent, au contraire, que le Soleil va retomber dans un "sommeil" profond en 2015 (rapport de septembre 2009).
Pour comprendre les mécanismes de fonctionnement de notre astre et définir les impacts de son activité sur la Terre, les scientifiques américains de la NASA ont lancé le 11 février 2010, une sonde solaire SDO (Solar Dynamic Observatory).
Pendant près de cinq ans, ce satellite de 3,2 tonnes va scruter les moindres soubresauts d'activités solaires grâce à une panoplie d'instruments :
Un imageur magnétique et héliosismique (HMI) qui va étudier l'enveloppe visible du Soleil qui émet des photons.
Un imageur atmosphérique (AIA) qui observera l'atmosphère du Soleil dans plusieurs longueurs d'onde. Objectif : comprendre l'activité interne solaire.
Un détecteur d'ultraviolets pour mesurer la puissance des UV émis par l'astre.
La sonde Radiation Belt Storm Probes (RBSP) prendra le relai en 2011 afin de mieux comprendre les interactions Terre-Soleil.